Le bois de lutherie

Il est utilisé et choisi particulièrement pour chaque pièce intervenant dans la fabrication des guitares. Les fournisseurs spécialisés importent les bois du monde entier, ainsi les luthiers peuvent choisir aisément dans leur stock. Le bois devrait toujours être débité en quartiers, les cernes de croissance apparaissant perpendiculairement à la face de la planche.

Le bois subit des modifications structurelles lors du séchage, perdant une grande partie de son eau (contenant 6 % d’humidité, il est communément utilisable). Les huiles et résines s’altèrent et durcissent, impliquant un fort rétrécissement du fil du bois en travers. Ce séchage devrait être contrôlé (hygrométrie) uniformément sur la structure du bois, ainsi les planches sont-elles enduites de paraffine à leurs extrémités, empilées et séparées par des tasseaux. Le bois est alors mis en séchage soit naturel, soit en étuve et ce, idéalement pour une durée minimale de 5 ans.

Le fond et les éclisses

Les matériaux de construction pour le fond et les éclisses sont typiquement des bois durs, cependant que par le passé certaines variétés d’épicéa massif et plaqué ont été utilisées.

Les variétés de ces bois dits durs les plus en vue sont le palissandre, l’acajou et ses dérivés, l’érable, le cyprès venant de l’Espagne et de l’Italie, plus spécialement utilisé pour les guitares flamenco et le yellow cedar d’Alaska (cyprès canadien) du nord de l’Amérique, se substituant parfois à cette variété européenne.

Le palissandre du Brésil (Dalbergia nigra)

paliss_rio

De toutes ces essences, la plus hautement prisée est incontestablement le palissandre du Brésil et de loin la plus chère aussi. On le trouve dans les forêts côtières de l’état de Bahia au Brésil. Aussi appelé jacaranda ou palissandre de Rio, celui-ci a été d’un important commerce depuis sa découverte par des explorateurs européens il y a plusieurs centaines d’années. Il est assurément le plus beau et le plus exotique de tous les bois durs tropicaux.

Continuer la lecture